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après un long silence
voici un enregistrement tout frais d'hier
inspiré de Melody Gardot
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On n’a jamais vraiment voulu s’rencontrer
On a, comme des cons, réalité joué
Imité, inventé, trompé, adoré
Mais au grand jamais on ne s’est bien aimés
Pourquoi toujours courir ailleurs se chercher
Alors que l’herbe si verte pousse sous nos pieds
Aller- venir faut-il, pour mieux désirer
Y revenir encore pour mieux se leurrer ?
Rouli-roula, piégea, tomba, patatras
Rouli-roula, on vaut mieux qu’ça, j’te dis pas
On n’a jamais vraiment cru pouvoir s’trouver
On n’a fait qu’espérer meilleur double créer
Osé, fabulé, sur-naturalisé
Quelle folie que ce délire de s’rencontrer
Tu pars, tu m’quittes, tu parles d’une finalité
On s’est tout dit, allez, dégage le plancher
Quoi ? Une dernière fois dans tes bras me serrer ?
Tu rêves mon gars, plutôt sur ta bouche cracher
Prêchi-prêcha, arrête donc ton blabla
Prêchi-prêcha, on vaut mieux qu’ça, j’te dis pas
6 mai 2017
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Le Départ
Du grand départ l'heure va sonner
Accolades serrées, derniers baisers
Quitté sera le nid, demain
Coeur en larmes soudain
Je vois sa vie d'ici avant celle de là
Et sens passer le vide qu'il laissera
J'ai guidé ses pas
Gonflé ses ailes
Je l'ai aimé
Je l'aimerai toujours
Chair de ma chair
Il ne m'appartient pas
Mon fils, va...
2 août 2009
"Le départ" de Krishna Levy
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"Déshabillez-moi"
(Juliette Gréco, 1967)
Enregistré le 13 septembre 2016
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Dans mon sang coulent mille sangs
Je n’ai pas d’âge, j’ai mille ans
Je porte l’âme de ceux qui ne sont plus
Je respire leur souffle qui me traverse
La nuit au plus noir du salon
Quand l’espoir s’en vient à perdre le dessus
Qu’un « qui je suis où je vais ? » me bouleverse
J'entends leurs voix poignantes jaillir du violon
S’échappent larmes de bonheur-malheur diffus
S’évadent émotions de leur carcan
Contre mon corps je presse l’enfant
Que je chéris que j’ai conçu
Dépositaire de la femme qui d'antan fut
Suis-je d'est ou d’Occident ?
Dans mon sang coule l’Orient
Je n’ai pas d’âge, j’ai mille ans
Juin 2016
Extrait du Concerto pour violon et orchestre en ré mineur (1940)
d'Aram Khatchaturian, par David Oistrach
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"Johnny, tu n'es pas ange" - Edith Piaf (1953)
Paroles de Francis Lemarque, musique de Les Paul
Enregistré le 7 juin 2016
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"Fragile" est un hommage de "Sting" à Ben Linder, jeune ingénieur tué par les Contras
en 1987 alors qu’il travaillait sur un projet hydroélectrique au Nicaragua.
La chanson est extraite de l'album "Nothing Like the Sun" (1987)
Enregistré le 24 mail 2016
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"Calling you" (de Bob Telson) fut interprété par "Jevetta Steele"
sur la bande originale du film "Bagdad Café", sorti en 1987
Enregistré le 5 avril 2016
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"PIG", 2004" - Scupture Grande Prague 2007" - Jan Kadlec
Un vieux cochon sommeillait. Roulé en boue, il ruminait. Sa poule mouillée délicieuse avait disparu. Filé à l’anglaise. Son goût salé, pas de pot, lui restait encore sur le groin.
-"Oh my god ! " gémissait-il , "Encore un coup du saur ! Le vil maquereau ! »
Elle était partie dans les sous-bois, sans charrue ni bœufs, de son propre chef, sans crier gare. Quel fumier ! Mais il ne ferait pas le pied de grue. Pas la peine. Car elle lui avait posé un gros lapin, la vache ! En vraie oie blanche, elle avait mis les bouts ailleurs. S’était jetée à la gueule d’un beau poilu. Son petit coup de mou passager, pour sa minette rousse, constituant un argument de taille. A force de crier au loup, elle en avait vu passer la queue. Sans tire-bouchon. Qui sentait bon la diversion. Chienne de vie. La loi des canidés les plus forts était toujours la meilleure.
Ses bons sens étaient aux abois. Serait-elle arrivée à meilleur porc que lui ? Le lynx chasseur, en bon matou mateur, la tiendrait-il à l’œil, sa jolie chatte ? De sombres clichés, soudain, défilaient dans sa tête. Lui donnaient une fièvre de cheval. Elle deviendrait la starlette des hôtes de ces hauts bois et autres sphères. Elle finirait en pâture, exhibée telle une vulgaire alouette tombée dans un nid de vipères très au point, détrousseuses de grand sentier. Qui la serpenteraient de long en large. Qui l’obligeraient à se mettre à poil. Qui la déplumeraient, pour mieux la plumer. De ses oeufs d'or. Chouette. La bonne affaire.
Plus renard il eût pu ruser, se faire tendre les peaux du bas ventre, se gonfler la grenouille loin des bénitiers, singer l’agneau prêt à l’embrochée. Mais n’est pas cheval d’attrait qui veut. Ni qui bascule à souhait.
-"Bah" se dit-il. "Acculée dans la souricière, elle sera prise comme un rat ! Elle l’aura bien cherché !"
Hors de lui soudain, il se réveilla, prêt à lever d’autres lièvres. Une faim de cochon le tenaillait. L’appel des grands bassins pointait à l’horizon. Puisqu’elle dansait avec le loup, il ferait valser une cane. En queue de pie. En vrai Charlot. Tango, tango.
Il jaugea le rivage tout proche, observant d’un œil goguenard la danse des canards à la claire fontaine.
- "Alors les coquins, on se marre bien ici ?" demanda t-il, s’y voyant déjà fringuant et frétillant comme un poisson dans l’eau.
A cet instant, du lac tout proche, le destin lui envoya un cygne. Affaire à suivre, absolument. Sans plus hésiter, il enfila ses palmes et, tête baissée, du plongeoir plongea. Sans masque ni tuba. Bandant ses muscles, il lui emboîta les pattes tout en lui susurrant de sa voix la plus suave :
-"Viens donc ma puce, viens, que je te montre comment faire des cygneaux avec mon sucre, ce n’est pas du morse, tu verras, il suffira d’accorder nos instruments !".
Revigoré et rosissant de partout à l'idée de ce bon tour du destin, le vieux cochon ne se sentit plus de joie. Il se mit en position et tira.
Moralité: Faute de poule on se fait un cygne!
Copyrighted mai 2010
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